La différence de posture et de déformation
de la morphologie du pied
Le pied humain est composé d’un système passif élastique et d’un système actif lui permettant de jouant un rôle dans l’absorption des forces de réaction au sol (FRS) et dans la propulsion du corps vers l’avant. Des études récentes ont montré que la déformation du pied en une dimension influençait la cinétique de propulsion pendant le saut et la course : les individus avec une arche plus rigide présentaient une impulsion au sol et une raideur verticale plus importantes. Le but de cette étude pilote était d’explorer la différence de performance en flexion plantaire de cheville et de performance cinétiques pendant un « drop jump vertical » (DJV) entre des participants présentant différentes postures et morphologie de déformation du pied en une, deux et trois dimensions. Chez 38 volontaires sains actifs, la posture statique du pied a été évaluée à l’aide du « Foot-Posture Index-6 » et la morphologie de déformation du pied à l’aide de l’outil « Arch Height Index Measurement System ». La performance en flexion plantaire dans différents modes de contractions a été évaluée à l’aide d’un dynamomètre isocinétique tandis que les variables cinétiques au cours des phases excentrique et concentrique du DJV ont été analysées à l’aide d’une plateforme de force. L’analyse statistique s’est basée sur l’analyse de la différence entre deux groupes (arche rigide vs arche flexible) à l’aide de t-tests pour échantillons indépendants (p<0,05) et par l’importance de cette différence à l’aide du calcul de la taille de l’effet (Cohen’s d). La différence s’est effectuée selon une analyse de la posture statique et de la morphologie de déformation en 3 dimensions. En ce qui concerne la déformation du pied à une dimension, il a été retrouvé une impulsion concentrique (p<0,05 ; d=0,71) et une impulsion excentrique (p=0,006 ; d=0,94) plus importante dans le groupe possédant une arche plus rigide par rapport au groupe flexible. Concernant la déformation en deux et trois dimensions, une plus grande impulsion excentrique (p<0,05 ; d≈0,69) a été trouvée pour le groupe rigide. Ces résultats suggèrent que la posture du pied n’est pas associée avec des différences de performance isocinétique et cinétique lors du DJV tandis que la déformation excessive du pied dans les trois dimensions détériore la production de force excentrique au cours du temps diminuant ainsi la capacité d’absorption des FRS. D’un point de vue clinique, nous suggérons que la posture et la morphologie de la déformation du pied doivent être associées avec des évaluations plus dynamiques (ex : force du pied) pour appréhender plus globalement le fonctionnement biomécanique du complexe pied-cheville et son rôle dans la propulsion.
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