La modification de l’appui
podal chez le cycliste
L’objectif de ce travail de recherche préliminaire a eu pour but d’analyser l’effet de la modification de l’appui podal chez le cycliste. Effectivement, éviter la pronation du pied est une tendance marketing au niveau des équipementiers de cycle qui promettent un gain de performance et une diminution du mouvement du genou dans le plan frontal, identifié comme la principale cause de blessure chez le cycliste. Nous avons ainsi effectué une étude de cas pour observer s’il y avait une tendance à l’amélioration des performances et du confort. MATERIELS ET METHODES : L’étude a été effectuée au sein du laboratoire M2S avec une analyse cinématique à l’aide de caméras 3D et de marqueurs optoélectroniques. Nous avons positionné le cycliste sur un home trainer qui analysait sa puissance développée. Enfin, pour modifier l’appui podal, nous avons utilisé des semelles orthopédiques confectionnées en amont au pied du cycliste. Pour cette analyse, nous avons évalué trois paramètres : le confort ressenti, l’affaissement de la voûte plantaire et la cinématique articulaire du genou dans le plan frontal. RESULTATS : Cet étude de cas a confirmé le fait qu’un thermoformage du pied dans la chaussure de cyclisme accentuait le confort ressenti par le cycliste. Concernant l’affaissement de la voûte plantaire, il n’y a pas d’effet significatif à par l’harmonisation de la hauteur sous tégumentaire entre les deux pieds. Enfin, pour la cinématique articulaire du genou dans le plan frontal, l’attente des résultats ne nous permet pas de faire de conclusion, mais les ressentis du cycliste son en lien avec ce qui est déjà décrit dans la littérature scientifique. CONCLUSION : Cette étude de cas nous a permis de confirmer que la modification de l’appui podal via des semelles orthopédiques avait un effet positif sur le confort perçu par le cycliste. Le fait de limiter l’affaissement de la voute plantaire, semblerait nous permettre de conserver la viscoélasticité du pied. Enfin, nous l’avons déjà signalé, ce travail était préliminaire. C’est pourquoi nous pouvons encore l’approfondir en nous posant la question suivante : dans la mesure où le cycliste doit s’adapter au matériel mis à sa disposition, peut-on parallèlement corriger son asymétrie ?
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