Effets de la fatigue musculaire sur la stabilité d’appui

L’escrime est un sport de combat qui peut se pratiquer avec des armes d’estoc (l’épée et le fleuret, la touche est portée avec la pointe de la lame). L’épéiste peut toucher son adversaire ou être touché sur l’ensemble de la surface du corps à tout moment. Le fleurettiste est soumis à un règlement limitant la surface de touche et établissant des priorités d’attaque. La précision gestuelle est, de fait, un impératif de réussite. La précision distale et la rapidité d’exécution sont des caractéristiques impératives du geste de l’escrimeur (1). Etudié dans des paradigme classiques, le compromis vitesse-précision relève (en escrime notamment) de l’utilisation récurrente de la synergie des muscles de la coiffe des rotateurs avec le deltoïde (2). Aussi, lorsque la précision (c’est-à-dire, la réussite de la touche) s’amenuise, une attention plus marquée sur le contrôle de l’épaule et du membre supérieur dans son ensemble apparait sans pour autant augmenter de façon notable la performance obtenue (3). Ainsi, porter un coup en escrime peut être assimilé à une tâche de pointage. Les deux gestes nécessitent la coordination entre la localisation visuelle des cibles et les mouvements du membre supérieur pour guider de la main dans l’espace (4). L’incertitude spatiale liée à la cible augmente la difficulté. Afin de maintenir une vitesse de mouvement ou un temps de réaction suffisant, la stabilité d’appui apparait comme un facteur essentiel (5).

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